Espionnes de Dalila Kerchouche

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Espionnes : double vie sous haute tension en bref

L’auteur a rencontré pendant plus d’un an, après les attentats de Charlie Hebdo, une cinquantaine de femmes travaillant dans 7 services de renseignements intérieurs et extérieurs : le renseignement douanier (DNRED), les circuits financiers clandestins (Tracfin), la sécurité intérieure (DGSI), la sécurité extérieure (DGSE), le renseigneent territorial (SCRT, ex. RG), le renseignement militaire (DRM) et le contre-espionnage militaire (DPSD).
Elle aborde ainsi la passion de ces femmes pour leur métier, les difficultés rencontrées, leur confrontation au machisme, la difficulté de concilier leur activité avec la vie de famille…

Le mot de l’éditeur

Espionnes ! Le mot affole l’imagination. Au-delà du mythe féminin qui fascine le cinéma et les séries télé, j’ai infiltré les services secrets français pour découvrir le vrai visage des femmes engagées dans la sûreté nationale. Pour la première fois, une cinquantaine d’entre elles, officiers traitants à la DGSE, agents de la DGSI et des nouveaux RG, contre-espionnes militaires ou superdouanières, ont accepté de se confier.
Pendant un an, alors que les attentats de Charlie Hebdo et ceux du 13 novembre endeuillaient la France, j’ai rencontré les femmes les plus secrètes de la République. Elles m’ont révélé ce qu’elles ne livrent ni à leurs maris, ni à leurs collègues. Leurs doubles vies sous haute tension, la traque des terroristes, le poids du secret dans le couple, le machisme des espions et leur combat pour s’imposer dans ce monde d’ombre et de pouvoir. Sans rien occulter des failles et des succès des services secrets dans la lutte contre le terrorisme.
Pour la journaliste que je suis, ce fut un vrai défi : interviewer des expertes du mensonge et de la dissimulation, dont le métier consiste à tout savoir des autres mais à ne rien montrer d’elles-mêmes. J’ai cherché précisément ce qu’elles voulaient masquer, j’ai traqué l’instant où le regard vrille sous le coup d’une émotion incontrôlée, j’ai tenté d’arracher une part de vérité dans ce monde de faux-semblants et de manipulation. Voilà comment j’ai espionné les espionnes.

Quelques mots sur l’auteur Dalila Kerchouche

Née en 1973 dans un camp de harkis du Sud-Ouest de la France, Dalila Kerchouche  a été journaliste à L’Express avant de devenir Grand Reporter à Madame Figaro.  Son récit autobiographique « Mon père, ce harki » publié en 2003 s’est vendu à 40 000 exemplaires. Cet ouvrage a servi de base au scénario du téléfilm Harkis, d’Alain Tasma, qui a reçu le Prix Europa du meilleur scénario de fiction, remis à Berlin en 2007. Son roman Leila a gagné le prix Solidarité en 2008.

Notre avis

Loin des clichés sur les espionnes, cet ouvrage passionnant a un double intérêt :

  • Tout d’abord, mieux comprendre le fonctionnement des services secrets français, leur diversité et leur complémentarité à travers des témoignages et des anecdotes, ainsi que le rôle des différentes directions dans la lutte contre le terrorisme.
  • Ensuite appréhender la montée en puissance des femmes dans les services de renseignement en France malgré la difficulté des femmes, aux parcours différents, à s’imposer dans ce milieu et l’apport de la féminisation dans cet univers.

Ce récit permet de nous interroger sur nos idées reçues du féminin, du leadership, du pouvoir et du courage. Le parcours de ces espionnes illustre de façon extrême la condition des femmes dans notre société et leur adaptation au monde du travail régi par des codes masculins. Chimananda Ngozi Adichie, que l’auteur cité, fait une belle synthèse :

« le féminisme est une manière de vivre sa vie. Il ne s’agit pas de théories à discuter. »

 

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