Exposition Georges de La Tour, entre ombre et lumière au Musée Jacquemart-André

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Le Musée Jacquemart-André met à l’honneur Georges de La Tour (1593-1652), l’un des plus grands peintres français du XVIIe siècle.

Né dans le duché indépendant de Lorraine, Georges de La Tour a mené une brillante carrière, travaillant pour de prestigieux mécènes et collectionneurs, comme les ducs de Lorraine, le cardinal Richelieu et le roi Louis XIII, avant de tomber dans l’oubli après sa mort en 1652. La vie et la carrière de Georges De La Tour est très mal documentée dans les archives. Ses signatures sont le plus souvent dissimulées.

Les interprétations sont parfois et  les sources d’influence de Georges De La Tour suscite des débats. Il y peu de chance qu’il ait été formé en Italie mais nous pouvons retrouver de nombreuses références au caravagisme dans ses peintures. Il faut attendre près de trois siècles après sa disparition pour que son œuvre soit redécouverte par les historiens de l’art.
L’exposition propose une relecture de la carrière de Georges de La Tour en tentant d’éclairer les interrogations qui entourent encore son œuvre et son parcours. Cette rétrospective rassemble une trentaine de toiles et d’œuvres graphiques (20 œuvres de l’artiste et une dizaine de ses contemporains) sur les 40 officiellement attribuées. Certaines de ses œuvres, plus fragiles, sont restées au Musée du Louvre.

L’approche thématique est destinée à cerner l’originalité de Georges de La Tour. Le parcours explore ses sujets de prédilection — scènes de genre, figures de saints pénitents, effets de lumière artificielle — tout en replaçant sa vie et son œuvre dans le contexte plus large du caravagisme européen, notamment celui de l’influence des caravagesques français, lorrains et hollandais.

La part sereine des ténèbres

Par opposition au Caravage, on voit les sources lumineuses dans les œuvres de la Tour. Cela va dans le sens d’une inspiration flamande. Sa palette de couleurs est assez étendue avec un nombre restreint de pigments.

Georges de la Tour tend vers la simplification des formes, un caractère épuré pour donner de la spiritualité à ses œuvres.

Les peintres des infortunés

Un artiste ne peint habituellement pas directement sur son médium. Au début de sa carrière, Georges de la Tour peint sur une base d’argile claire.
Il représente des personnages du milieu populaire de sa Lorraine natale.

Répliques et variations

Il peint parfois en série des œuvres de compositions identiques grâce à des calques. Il s’adapte au commanditaire de l’œuvre. Parmi les thèmes que l’on retrouve souvent, il y a des musiciens et les saints pénitents.

Apostolados

Il y a 13 tableaux dans une série “apostolados”. Le réalisme social est transposé à l’apôtre. Certaines de ses œuvres ont disparu lorsque son atelier a brûlé à Albi. Les personnages sont au bord du cadre dans les œuvres de Georges de la Tour. Il y a une sorte d’infériorité. Aucun personnage ne nous regarde vraiment.

Lumière intérieure

Les œuvres d’autres artistes permettent de voir ses sources d’influence pour la composition de ses œuvres. Certains modèles sont représentés dans son atelier en différents exemplaires.
Source : wikipedia

En Lorraine

Nuits silencieuses

La lumière est un véritable sujet du tableau. Elle est notamment mise en service de la spiritualité.
La Lorraine est un bastion de la contre reforme au 17eme siècle. Marie Madeleine est un symbole important dans ce mouvement. Sa représentation différente de celle de Caravage illustre cette démarche.

Ultime épure

Le thème du jeu, des tromperies, des tricheurs est souvent repris.
Il est possible faire un lien avec la religion. Le sujet des joueurs des dès des soldats romains existe en effet aussi dans le nouveau testament.
Le souffleur, très populaire en Lorraine, est enfin décliné dans plusieurs œuvres.
 

Ses jeux d’ombre et de lumière ainsi que l’association du naturalisme, de l’épure de ses compositions et de leur intensité spirituelle contribue à la puissance émotionnelle de ses œuvres. Plutôt qu’une imitation directe des leçons de Caravage, la singularité de l’œuvre de Georges de La Tour tient à son interprétation personnelle du clair-obscur, nourrie par un réalisme radical et une intense spiritualité.

En pratique

Jusqu’au 5 janvier 2025
158 Bd Haussmann
75008 Paris

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