Un run de 12K en suivant le Méridien de Paris, de la Mire du Nord jusqu’à la Mire du Sud

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Courir différemment : la quête du challenge à valeur ajoutée

Courir pour découvrir, pour explorer différemment son environnement, pour transformer la ville et son patrimoine en terrain de jeu : voilà ce qui motive mes challenges running un peu fous. Ce qui m’anime, au-delà de la distance, c’est l’idée d’apporter du sens et une touche d’originalité à chaque sortie, d’inscrire mes foulées dans l’histoire et l’architecture de la ville.​

Le Méridien de Paris, la légende des médaillons Arago : un fil invisible sous nos pieds

Avant Greenwich, il y avait Paris. Pendant près de deux siècles, le Méridien de Paris fut la référence du temps universel : une ligne imaginaire, tracée dès le XVIIᵉ siècle par les astronomes français, qui court du Nord au Sud en traversant entre autres la Mire du Nord sur la butte Montmartre, l’Observatoire de Paris, puis la Mire du Sud au parc Montsouris.​

Pour célébrer ce méridien et la mémoire de François Arago, grand savant et directeur de l’Observatoire, l’artiste Jan Dibbets fit installer en 1994 : 135 médaillons en bronze, chacun gravé “Arago”, jalonnant le sol parisien du Nord au Sud . Croiser ces disques mystérieux est devenu une authentique chasse au trésor urbaine. Mais il y a un twist : beaucoup ont disparu (travaux, vols, rénovations…), certains résident dans des endroits fermés ou introuvables sans autorisation.

La Mire du Nord, elle, dort aujourd’hui cachée derrière le portail d’une propriété privée de la butte Montmartre, celle du Sud dans un square préservé du parc Montsouris.​

Un défi né sous les étoiles et les pavés

Ce challenge running m’est venu comme une évidence : réunir mes passions jumelles pour Paris et pour l’astronomie, les lier par le geste simple de courir. L’idée : suivre, le plus fidèlement possible, la grande ligne céleste portée par les Arago, et réconcilier la tête dans les étoiles avec les baskets sur l’asphalte.​

Cartographie du run : entre GPS et chasse au trésor

La 1ʳᵉ aventure, avant même d’enfiler ses chaussures, est de reconstituer le Méridien : croiser des plans historiques, dénicher une trace GPS fidèle et surtout recenser les positions (parfois approximatives) des médaillons encore visibles. Le jeu consiste à les pister un à un, explorer les trottoirs des yeux, parfois demander l’aide d’un passant, parfois s’avouer vaincu quand l’un d’eux a disparu ou se cache dans une cour d’immeuble ou une salle d’exposition. À chaque disque trouvé correspond un petit plaisir : celui, rare, de toucher un fragment d’histoire, de relier le présent, les sciences, et la ville.​

Tenir la ligne, tenir la route

Courir sur une ligne imaginaire n’est jamais “tout droit” : il faut composer avec Paris qui se réveille, les feux et les carrefours à respecter, les pistes cyclables, l’animation matinale du marché, parfois traverser la rue, parfois changer de trottoir, parfois décrire un léger crochet à cause d’un chantier. La règle : toujours respecter le code de la route, rester courtois avec les travailleurs comme avec les premiers lève-tôt, et garder dans la tête le fil invisible du méridien. La concentration est totale : la récompense, c’est la trace GPS, alignée au maximum sur la ligne légendaire, et l’impression grisante d’avoir “marché dans les pas” des savants d’autrefois.​

Le voyage compte plus que la verticale

Arrivé à la Mire du Sud, la boucle est bouclée : il y a la fierté d’avoir mené à bien un itinéraire rêvé sur le papier, le plaisir d’avoir résolu des énigmes urbaines à chaque médaillon, la joie d’un run où chaque foulée reliait un bout d’histoire à une passion contemporaine. À ceux qui demandent “Mais pourquoi ?”, la meilleure réponse tient en une phrase : pour la satisfaction du défi, la surprise des rencontres, et la beauté de toucher, pour quelques kilomètres, la verticale secrète de Paris.

Trace GPS sur Strava et Google Maps

Si l’idée te tente, n’hésite pas à t’emparer du méridien à ta façon. Plus que l’arrivée, c’est la quête de la ligne et des médaillons d’Arago qui transforment le run en aventure.

À tous les passionnés d’horizons nouveaux, bon run… et bonne chasse au fil d’Arago !.

Le livre

Vous pouvez aussi faire la chasse aux médaillons Arago en mode Rando à travers l’histoire.

Description de l’éditeur : Paris, ville lumière… Vous avez besoin d’un guide de randonnée pour découvrir certaines de ses splendeurs cachées ? ou d’un livre d’histoire qui raconte les évènements qui se sont déroulés dans ces lieux ? Ce livre est fait pour vous. François Arago, le génial astronome et géomètre, avait calculé et cartographié le passage du méridien zéro à travers Paris ; plus de 100 ans après sa mort, la municipalité voulut célébrer la mémoire du savant en confiant à un artiste la création d’une œuvre qui jalonnerait la ligne imaginaire.

C’est alors qu’intervient notre auteur : remontant le parcours des 135 médaillons Arago, Philip Freriks tombe amoureux des lieux, des secrets, des images de l’Histoire qui se bousculent au coin des rues ou des jardins : de Marie de Médicis à François Mitterrand, de Mata-Hari à Hemingway, ces lieux chargés de mémoire ressuscitent leurs héros et nous font partager l’émotion de ce riche passé. Le Méridien de Paris vous propose ainsi de traverser Paris à la recherche de 135 médaillons incrustés dans la pierre ou le macadam, qui voisinent des dizaines de lieux historiques ; une quête pas toujours évidente, mais tellement passionnante. Quelques plans pour se retrouver, quelques belles histoires à lire et à se raconter à l’angle d’une vieille maison, vous voilà transformé en historien-randonneur chez qui ce jeu de piste unique saura raviver les délices de la découverte et répandre les parfums du temps passé !

Le Méridien de Paris: une randonnée à travers l’histoire Broché (prix conseillé : 20€)

Méridien de Greenwich

Le méridien de Greenwich est le méridien qui sert de référence internationale de longitude. Le méridien de Greenwich est un premier méridien, c’est-à-dire un méridien où la longitude est définie comme égale à 0°. À la différence des parallèles qui sont définis par l’axe de rotation et l’équateur de la Terre, le choix d’un méridien de référence est conventionnel.

Celui de Greenwich, dans la banlieue de Londres au Royaume-Uni, passe à travers l’Observatoire royal. Il rencontre le continent européen à Villers-sur-Mer où un musée, le Paléospace l’Odyssée, en propose l’interprétation. Avec le 180e méridien qui lui est directement opposé, il définit les hémisphères est et ouest.

Nous nous y sommes rendus en décembre 2015. Voici un petit album photos. Nous nous sommes amusés à nous mettre debout « à cheval » sur le méridien. Cela signifie que nous avions un pied dans l’hémisphère Est et l’autre dans l’hémisphère Ouest. C’est un geste symbolique qui marque le fait que nous sommes exactement sur la ligne de longitude 0°. Notre corps « traverse » cette frontière imaginaire qui sépare les deux hémisphères terrestres, ce qui permet de matérialiser concrètement une notion de géographie et de mesure du temps.

Découvrir mes autres Running Challenges

Pour découvrir mes autres Running Challenges, je vous invite à parcourir cet article qui rassemble tous les running challenges dans lesquels je me suis lancés, passés, en cours ou à venir. L’objectif principal de cette page est de partager mon expérience, raconter des anecdotes ou encore donner quelques conseils à ceux qui voudraient se lancer dans des challenges similaires.

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