Une vie minuscule de Philippe Krhajac

9 Eve
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Une vie minuscule en bref

Phérial, grand prématuré, est passé successivement en établissements hospitaliers, pouponnières et familles d’accueil. Suite à des maltraitances de la dernière famille d’accueil, l’état de santé de Phérial à l’âge de 4 ans impose son envoi dans un établissement pour enfants en régression en Bourgogne.

Rencontre avec l’auteur

Nous avons rencontré l’auteur le 8 février.

L’auteur nous précise qu’il s’agit d’un roman semi autobiographique. La vraie vie de l’auteur enfant a été bien plus dure. Il a connu 12 familles d’accueil (Il n’y a que 3 dans le livre). Mais il s’est à chaque fois adapté par mimétisme après avoir observé le fonctionnement, la façon de parler de ces familles. Cela a été un moyen de s’en sortir.
Il a aussi été aidé par des femmes exceptionnelles qui ne comptaient par leurs heures, fait de belles rencontres.
Sur les 500 enfants de l’assistance, seuls 2 à 3 seraient parvenus à avoir une vie « normale ». La plupart des enfants qui restent dans un orphelinat jusqu’à la majorité ne réussissent pas à s’en sortir.

L’auteur a réussi dans le récit à se mettre dans la peau de l’enfant, puis de l’adolescent et du jeune adulte. Nous retrouvons aussi ce mimétisme à chaque nouvelle famille.


L’objectif était de toucher le lecteur.
Relater à 40 ans des moments lorsqu’il avait 4 ans n’a pas été si difficile que cela car il lui reste de nombreux souvenirs. Il a parfois eu l’impression de les revivre.

A l’école de théâtre, le goût de l’écriture qu’il a développé enfant est revenu. A 40 ans, il a eu envie de construire quelque chose et à envisager d’écrire ce roman et deux autres par la suite. L’écriture du livre a pris 10 ans. Il a fallu un long travail en amont avant d’arriver à un résultat sereinement. L’auteur est arrivé au moment de l’écriture sans colère, ni envie de tuer certaines personnes.
Dans ce livre, l’enthousiasme est marquant malgré des sujets graves abordés.
Le titre initial était « Un Dieu dans la poitrine », une façon de montrer cet enthousiasme. Le risque de mauvaise interprétation l’en a dissuadé.
La taille courte des chapitres avec des titres, un peu comme les films muets, permet de créer du rythme et s’apparente un peu au cinéma. Il n’a pas toutefois pas l’ambition d’adapter ce roman au cinéma.

Savoir d’où l’on vient est important. A partir du moment où Phérial retrouve sa mère, il a trouvé sa place dans le monde.
L’auteur est père de 4 enfants. Cela n’a pas toujours été facile. Ce roman est aussi un moyen d’aborder des sujets qu’il ne peut pas facilement dire.
Le début de la suite est écrite. Nous retrouverons le personnage de Phérial

Le Mot de l’éditeur

«Tout autour, un parc et ses séquoias si grands pour mes yeux d’enfant que je me dis qu’avec ces sapins-là, le ciel n’est pas si loin. Je descends de l’ambulance. Tristesse et joie sont dans mes poches? Tout va bien. Mais non, que dis-je : à l’abordage, à la conquête!»
Phérial a quatre ans et s’ apprête à entrer dans un orphelinat pour enfants en régression. Loin de se douter que le chemin sera périlleux, il traverse sa réalité d’enfant abandonné en se jouant comme il peut du cortège des misères sans fin, des familles d’accueil, des éducations aux mille règles, mille abus, mille mensonges.
Ne perdant jamais de vue son désir profond : retrouver peut-être, un jour, sa maman, il avance sans relâche et au cours de ses péripéties rencontre trois femmes d’exception. Trois fées, n’est-ce pas d’excellent augure pour que l’enfant puisse devenir le fils du père, le fils de la mère puis l’homme qu’il doit être ?
Récit initiatique des temps modernes, Une vie minuscule est un premier roman dans lequel la poésie, portée par une magistrale fureur de vivre, gifle tour à tour déception et tristesse.

Quelques mots sur l’auteur Philippe Krhajac

Né en 1966, Philippe Krhajac est comédien. « Une vie minuscule « est son premier roman.

Notre avis

Nous nous attachons très vite à Phérial qui nous fait partager son quotidien avec son regard d’enfant, d’adolescent et de jeune homme.
Nous suivons son passage dans différentes familles d’accueil, ses rencontres (bonnes ou mauvaises), ses émotions, ses états d’âme et ses réflexion au fil des années

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