Exposition Pontus Hulten, Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely au Grand Palais

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Nous avons découvert l’exposition Pontus Hulten, Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely organisée au Grand Palais.

Catherine de Saint-Phalle, dite Niki de Saint Phalle (1930 – 2002), a commencé sa carrière comme mannequin avant de se consacrer pleinement à l’art après une grave dépression. Autodidacte, elle est devenue célèbre grâce à ses performances intitulées “Tirs”, où les spectateurs tiraient sur des poches de couleur pour exprimer violence et libération. C’est une critique des violences sociétales et familiales, de la domination masculine et de l’oppression.

Source : Wikipedia

L’inceste qu’elle a subi a profondément influencé toute sa création artistique. L’art est pour elle un moyen de se reconstruire et de transformer sa souffrance en énergie créatrice. Elle aborde des thèmes forts comme la condition des femmes, la critique sociale, la lutte contre les conventions, la sexualité, l’enfance brisée et l’émancipation.
Les principales œuvres de Niki de Saint Phalle se distinguent par des sculptures monumentales et colorées, réalisées avec des matériaux variés (plâtre, objets du quotidien, résine, polyester). Ses “Nanas” sont symboles de féminité joyeuse et libre.

Après avoir étudié à l’école des Arts appliqués de Bâle, Jean Tinguely (1925 – 1991) s’installe à Paris où il développe ses célèbres machines et sculptures animées construites à partir d’objets de récupération. Il se distingue par ses machines sculptures, les “Méta-matics”, explorant le mouvement et l’autodestruction pour questionner la société industrielle.

Source : Wikipedia

À travers le mouvement et le hasard, il cherche à rappeler le caractère éphémère et imprévisible de la vie. Ses pièces impliquent fréquemment le public, rendant l’art vivant et participatif.

Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely ont été unis par un lien artistique et une vision commune de la création comme acte de rébellion contre les normes établies. Ils se sont rencontrés en 1956, alors qu’elle est l’épouse de l’écrivain américain Harry Mathews (1930-2017) et lui, le compagnon de sa compatriote l’artiste suisse Eva Aeppli (1925-2015). En 1971, ils se sont mariés secrètement, alors qu’ils ne vivent plus ensemble et se promettent mutuellement de prendre soin de l’œuvre de l’autre.

Pontus Hulten (1924 – 2006) a étudié l’art à Copenhague après la guerre mais aussi l’histoire de l’art à Stockholm. En 1954, il a visité à Paris la première exposition personnelle de Tinguely. Il est devenu à partir de 1958 membre de l’équipe du Moderna Museet, le département d’art contemporain du Musée national de Stockholm. En 1973, il est chargé de la conception de ce qui sera à compter du 31 janvier 1977, le Centre Pompidou, dont il devient le premier directeur du Musée national. Par la suite, il a œuvré à la création d’autres institutions à Los Angeles et à Bonn. Il a transformé le musée en un espace vivant, accessible à tous, misant sur les expositions participatives et pluridisciplinaires.

 

 

L’exposition retrace l’itinéraire de ce couple d’artistes à travers la figure de Pontus Hulten, premier directeur du Musée national d’art moderne au Centre Pompidou, qui partage leur conception d’un art disruptif, pluridisciplinaire et participatif. Tout au long de sa carrière, il a fourni un soutien à Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely : acquisitions d’œuvres majeures, organisation de rétrospectives dédiées, appui à des projets hors normes tels que la gigantesque Nana de l’exposition “Hon – en Katedral” ou l’exposition “Le Crocrodrome de Zig & Puce”.
Son action continue a fortement contribué à leur reconnaissance internationale.

La richesse de la collection du Centre Pompidou, associée à des prêts majeurs d’institutions nationales et internationales, donne l’occasion de redécouvrir les œuvres emblématiques de ces deux artistes majeurs avec un style propre – Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle – portés par un homme de musée d’exception, ainsi que leur collaboration fructueuse.

 

 

Jusqu’à la mort de Jean Tinguely, ils travaillent ensemble plusieurs fois, leurs œuvres à quatre mains. Derrière les grandes réalisations de Niki de Saint Phalle se trouve souvent le savoir-faire technique de Jean Tinguely.  Ils abordent notamment des sujets variés comme la représentation de la femme, le rapport entre l’être humain et les machines ainsi que l’engagement politique, sociétal et moral.

 

Cette exposition qui présente, à côté d’œuvres, des photos, des documents, des films d’archives et des correspondances. Une exposition magistrale à compléter avec le catalogue très complet.

En pratique

Jusqu’au 4 janvier 2026
Grand Palais
7 avenue Winston-Churchil
75008 PARIS

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