“Arrondissements of My Life” ou Le tour exact des arrondissements de Paris en courant

Loading

Crédit photo de couverture : www.parisfaubourg.com/carte-des-arrondissements-de-paris-comment-se-reperer-dans-paris.html et fr.dreamstime.com/photo-stock-tour-eiffel-carte-paris-image45113814

Redécouvrir Paris, courir à la rencontre de ses limites, suivre au plus près ce fil invisible qui sépare chaque arrondissement : voilà le défi que je me suis lancé. Inspiré par Lionel Daudet, qui réalisa l’exploit insensé d’arpenter la frontière exacte de la France (voir Le DODtour, un Tour de France au plus près des frontières), j’ai eu envie de ramener l’aventure à l’échelle des rues, rendant hommage à l’esprit du « tour exact » dans la capitale.

Après avoir parcouru en 2024 le tour de Paris en courant par les Boulevards des Maréchaux, une première boucle exploratrice, et m’être lancé autour de l’Île-de-France en courant par le GR1, il devenait logique de poursuivre plus loin : toucher du pied chaque arrondissement, longer ses frontières, même celles qui semblent impossibles à deviner, parfois confondues dans des impasses ou coupées par la Seine.

Mon objectif n’est pas la performance. Ce qui m’anime, c’est la découverte : chaque matin, Paris s’éveille, les rideaux de fer se lèvent, les commerçants préparent leurs étals. À travers cette course, je veux ressentir ces instants de transition et de vie, arpenter les marges à l’heure où la ville se dévoile, à rebours de la foule. C’est une façon de « prendre la mesure » d’une ville que l’on croit connaître, et d’y retrouver la saveur de la nouveauté, comme le faisait Kilian Jornet sur les sommets du monde avec son projet “Summits of my life“.

Courir chaque arrondissement « exactement », c’est aussi accepter l’imprécision : certaines frontières sont fictives, inaccessibles, découpées par l’histoire ou la géographie urbaine. Suivre ces lignes, c’est dialoguer avec l’invisible et, au fond, réinventer mon Paris.

Ce challenge est une invitation : à découvrir, à s’étonner, à ne jamais cesser de regarder la ville comme un territoire neuf. Si ce projet vous donne envie de créer votre propre tour, à Paris ou ailleurs, alors il aura rempli sa mission.

Arrdt Distance Temps Lien Strava
1er 7,46 km 00:55:19 Strava
2e 4,67 km 00:33:28 Strava
3e 4,58 km 00:34:12 Strava
4e 9,78 km 01:12:57 Strava
5e 6,34 km 00:47:04 Strava
6e 6,30 km 00:47:15 Strava
7e 8,31 km 01:02:11 Strava
8e 8,21 km 01:01:22 Strava
9e 6,61 km 00:50:10 Strava
10e 6,90 km 00:51:47 Strava
11e 8,69 km 01:06:31 Strava
12e 24,56 km 02:59:47 Strava
13e 12,32 km 01:37:09 Strava
14e 10,47 km 01:18:11 Strava
15e 14,65 km 01:49:33 Strava
16e 18,43 km 02:22:42 Strava
17e 12,52 km 01:30:39 Strava
18e 10,60 km 01:19:56 Strava
19e 11,71 km 01:29:27 Strava
20e 11,70 km 01:29:42 Strava
Total 204,81 km 25 h 39 min

La beauté et la fragilité

Courir aux frontières de Paris, c’est traverser la ville dans toute sa vérité. Quand l’aube se lève à peine, la lumière révèle un autre visage : celui d’une capitale à la fois magnifique et blessée. Derrière les façades haussmanniennes et les vitrines qui se préparent à ouvrir, il y a des silhouettes recroquevillées dans les recoins, des regards épuisés, des cabanes faites de planches et de carton. Dans ces rues encore désertes, la pauvreté ne se cache plus : elle se montre, silencieuse, digne parfois, souvent brisée.

Aujourd’hui, plus de 3 500 personnes dorment dans les rues de Paris, selon la Nuit de la Solidarité 2025. Un chiffre stable depuis un an, mais derrière cette stabilité se cachent des parcours de vie qui s’effritent, des femmes, des hommes, des jeunes réduits à chercher refuge sous un pont ou près d’une bouche de métro. Près d’1,2 million de personnes vivent sous le seuil de pauvreté dans la métropole du Grand Paris, soit 18,3 % de la population. Ce sont des familles, des retraités, des travailleurs : des existences fragilisées dans une ville où tout semble possible, sauf parfois survivre dignement.​

Faire ce challenge le matin très tôt, c’est observer le réveil de Paris, mais aussi croiser ceux qui n’ont pas dormi. L’alcool, la drogue, la prostitution, ces réalités ne sont pas anecdotes : elles témoignent d’une lente fracture urbaine, d’une frontière invisible entre ceux qui habitent et ceux qui subsistent. On parle souvent du « Paris qui brille », celui des monuments, du tourisme, des cafés. Mais il existe un autre Paris, celui qui encaisse la dureté du monde avant l’aube, quand la ville respire encore l’humain dans ce qu’il a de plus brut.

On ne peut pas courir à travers cette réalité sans la voir. On ne peut pas parler de découverte sans évoquer aussi cette précarité. Car aimer sa ville, c’est aussi choisir de ne pas détourner le regard. Ce challenge m’a rappelé que la beauté et la tristesse se partagent parfois la même rue ; qu’il ne suffit pas de courir pour s’évader, mais parfois pour comprendre. Derrière chaque trottoir, chaque pont, chaque frontière d’arrondissement, il y a des êtres, des histoires, et un appel à la solidarité qui ne demande qu’à être entendu.

Que retenir de ce challenge ?

Terminer ce projet, c’est bien plus que cocher une case : c’est avoir redécouvert Paris à travers ses marges, ses petits matins et la ténacité qu’exigent ses frontières parfois insaisissables. Chaque foulée m’a rappelé combien la ville est vivante, diverse, et pleine de surprises quand on ose sortir des itinéraires balisés.

Mais surtout, ce challenge n’est pas une fin : il est une invitation. À tous ceux qui me lisent, à chacun, de s’inventer ses propres aventures. Le terrain de jeu est infini, quartiers, parcs, lieux d’enfance ou pays rêvés, il suffit de tracer sa propre ligne sur la carte et d’oser la suivre au gré de ses envies, à son rythme.

L’essentiel n’est pas la performance, mais l’exploration. Le prochain défi commence là où s’achève celui-ci : laissez-vous inspirer, créez votre parcours, et partez à la découverte de vos propres frontières. Le plus beau challenge est toujours celui à venir.

Les autres titres auxquels vous avez échappé :

  • “Frontières de Paris, au Fil de mes Pas”
  • “Fil de Paris : Courir ses Frontières”
  • “Aux Lisières de Paris : Mon Tour des Arrondissements”
  • “Lumières & Frontières : Paris au Rythme du Matin”

Quelques statistiques du challenge

J’ai couru au total 204,81 km en un peu plus de 25 h 39 min pour faire le tour exact des 20 arrondissements de Paris.​
La distance moyenne par arrondissement est d’environ 10,24 km, avec un rythme global d’environ 7 min 31 s par km.​

Statistiques globales

  • Distance totale : 204,81 km.​
  • Temps total : ≈ 25 h 39 min.​
  • Distance moyenne par arrondissement : ≈ 10,24 km.​
  • Temps moyen par arrondissement : ≈ 1 h 17 min.​
  • Allure moyenne globale : ≈ 7 min 31 s/km).​

Arrondissements extrêmes

  • Plus long en km : 12e avec 24,56 km.​
  • Plus court en km : 3e avec 4,58 km.​
  • Plus long en temps : 12e avec ≈ 2 h 59 min 47 s.​
  • Plus court en temps : 2e avec ≈ 33 min 28 s.

Quelques statistiques funs

Top 3

  • Top 3 des arrondissements les plus longs en km : 12e (24,56 km), 16e (18,43 km), 15e (14,65 km).​
  • Top 3 des plus courts en km : 3e (4,58 km), 2e (4,67 km), 5e (6,34 km).​
  • Top 3 des plus longs en temps : 12e (~2 h 59), 16e (~2 h 23), 15e (~1 h 49).​
  • Top 3 des plus courts en temps : 2e (~0 h 33), 3e (~0 h 34), 1er (~0 h 55).​

Rythme et régularité

  • Allure moyenne globale : ~7 min 31 s/km sur l’ensemble des 204,81 km.​
  • Arrondissements où j’ai été “le plus rapide” (allure la plus proche de 7’10–7’20/km) : 12e et 17e tirent clairement vers le bas la moyenne, avec un rythme plus soutenu malgré leur longueur.​
  • Arrondissements les plus “cool” (allure la plus lente, au-dessus de ~7’35/km) : 13e, 16e, 19e et 20e.​

Distances symboliques

  • J’ai couru l’équivalent d’environ 4 marathons et demi (204,81 km / 42,195 ≈ 4,85).​
  • En temps cumulé, c’est comme si j’avais enchaîné quasiment une journée entière de course non-stop (un peu plus de 25 h 30).​

Petites curiosités

  • La médiane des distances (~9,24 km) montre que la moitié des boucles font moins de 10 km, l’autre moitié plus de 10 km.​
  • Le 12e concentre à lui seul environ 12% de toute la distance (24,56 km sur 204,81 km), c’est “l’ultra” du projet.​
  • Les trois arrondissements 12e, 15e et 16e représentent à eux seuls environ un quart de la distance totale.​

Rive droite vs rive gauche

  • Rive droite (1, 2, 3, 4, 8, 9, 10, 11, 12, 16, 17, 18, 19, 20) : Distance totale 154,02 km en 19,63 h soit une allure moyenne ≈ 7,64 min/km
  • Rive gauche (5, 6, 7, 13, 14, 15) : Distance totale 50,79 km en 6,03 h soit une allure moyenne ≈ 7,13 min/km

Observations fun

  • La rive droite représente environ 75% de la distance totale, mais j’ai couru un peu plus vite en moyenne sur la rive gauche.​​
  • Le 12e, sur la rive droite, est à lui seul presque aussi long que les 6 arrondissements de la rive gauche réunis !​

Album photos

Pendant ce challenge, plus de 600 photos ont été prises. L’album complet peut être visualisé ici.

Découvrir mes autres Running Challenges

Pour découvrir mes autres Running Challenges, je vous invite à parcourir cet article qui rassemble tous les running challenges dans lesquels je me suis lancés, passés, en cours ou à venir. L’objectif principal de cette page est de partager mon expérience, raconter des anecdotes ou encore donner quelques conseils à ceux qui voudraient se lancer dans des challenges similaires.

Commentaires via Facebook (pour les commentaires traditionnels, voir en bas de l'article)

More from François
L’importance de la maîtrise de l’anglais de nos jours
Vous le savez l’anglais est la langue la plus parlée au monde,...
Read More
Join the Conversation

1 Comment

Leave a comment
Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.