Le bruit du rêve contre la vitre en bref
L’auteur propose 12 nouvelles qui portent sur des tranches de vie se déroulant pendant la crise sanitaire
– Pélagie, étudiante en alternance, victime des violences de son compagnon Thibaut, qui cherche en vain à se faire publier,
– Mathieu, musicien désœuvré, qui décide de devenir bénévole dans un centre de protection civile,
– Victor, CFO dans une start up, père de 3 enfants scolarisés en primaire,
– Sigrid et Alex, qui partent avec leurs deux enfants, comme plusieurs Parisiens, dans leur résidence secondaire dans l’Yonne,
– Cécilia, une influenceuse « beauté, mode et style de vie » de 23 ans, fraîchement nommée rédactrice en chef d’un magasine de mode,
– Titouan, 40 ans, risk manager chez Total, au chômage technique, qui s’intéresse à l’activité de son père,
– Monsieur Olive, 39 ans, Covid 19, hospitalisé pour détresse respiratoire,
– Milou, sans abris, qui s’est installée pendant le confinement au jardin des plantes de Montpellier,
– Pierre, retraité, qui se lance dans la conception de banderoles qu’il distribue au hasard dans les boites aux lettres,
– Catherine, artiste, qui vit avec son mari, Timothée, et leur fils, Arnaud, 23 ans, victime d’un accident de la route,
– Valentin, qui fait son coming out à 26 ans, se lance dans la fabrication de pain suite à une déception amoureuse,
– Oriane et Adrien, qui font un apéro zoom avec leurs amis.
Pour chacune de ces personnes au profil différent, le confinement a servi de révélateur, ou a permis une prise de conscience ou encore provoqué une cassure, une parenthèse ou un changement radical.
Le mot de l’éditeur
« Sandra doit arriver d’une minute à l’autre. Il faut qu’elle se dépêche car derrière la vitre, il y a le soleil bleu, la mer jaune et les étoiles violettes qui s’impatientent, il y a cette vie bourdonnante qui attend qu’on la libère, il y a ces rêves qui frappent au carreau et craignent de mourir emprisonnés. Alors épuisé mais heureux, je désigne la fenêtre. L’infirmière comprend et me sourit. Lorsqu’elle tourne la poignée, le vent impatient s’engouffre dans cette chambre close et renverse les fleurs. Le vase explose sur le sol. Et dans les morceaux épars répandus aux quatre coins de la chambre, la lumière du soir se réfléchit et nous fait plisser les yeux. » Douze nouvelles sur le confinement, le Covid-19 et cette époque trop sûre d’elle-même qu’un virus a balayée.
Du 17 mars au 11 mai 2020, Axel Sénéquier est resté confiné dans son appartement parisien. Il a mis ce temps à profit pour faire la connaissance de ses trois enfants et écrire les 12 nouvelles qui composent ce recueil, le deuxième publié par les éditions Quadrature (après Les vrais héros ne portent pas de slip rouge). Il est aussi auteur de théâtre. Son dernier test PCR s’est révélé négatif mais il continue de se désinfecter les mains plusieurs fois par jour.
Quelques mots sur l’auteur Axel Senequier
Après un début de carrière dans le conseil, Axel Sénéquier, diplômé de Sciences Po et de l’ESCP Europe, a décider de suivre ses rêves et se tourner vers l’écriture. Il a publié de la littérature jeunesse, des recueils de nouvelles, du théâtre.
Notre avis
Avec un style fluide, une description fine des personnages, de leurs pensées, de leurs états d’âme, et une justesse, l’auteur parvient à partager avec nous en quelques pages ces moments souvent riches en émotions.
Nous nous retrouvons en effet forcément dans certaines de ces nouvelles, soit personnellement, soit à travers le vécu de proches.
Cela nous permet également de prendre un peu de recul et de réfléchir à la manière dont nous avons vécu le confinement et ce que cela a pu nous apporter.
