Exposition Füssli, entre rêve et fantastique au Musée Jacquemart-André

Loading

Le Musée Jacquemart-André propose une exposition consacrée à Johann Heinrich Füssli (1741-1825).

Il a rassemblé une soixantaine de pièces, issues de collections publiques et privées qui permettent de s’immerger dans l’univers fantastique et fascinant du peintre britannique d’origine suisse.

Fils d’un père peintre et historien de l’art, Johann Heinrich Füssli a d’abord été pasteur. Après un long séjour en Italie, au cours duquel il est fasciné notamment par la puissance des compositions de Michel-Ange, il revient s’installer à Londres à la fin des années 1770.  Elu membre associé de la Royal Academy en 1788, puis académicien en 1790, il est connu pour ses œuvres d’art mélangeant fantastique, rêve, romantisme et horreur. L’artiste, autodidacte de l’art, trouve son inspiration dans de nombreuses œuvres littéraires. Amateur de théâtre, il s’inspire de jeux d’acteur et de mise en scène de l’époque.

Füssli crée des tableaux en clair-obscur, avec un goût prononcé pour le drame. Il joue avec des effets de lumière pour éclairer dans la noirceur du monde, ses personnages fantastiques ou emblématiques.

L’exposition est organisée selon les thèmes les plus emblématiques son œuvre qui contourne les règles académiques : sujets shakespeariens (en particulier Macbeth), récits mythologiques grecs et romains, illustrations bibliques, légendes du Moyen Age, figure féminine, rêves et cauchemars, apparitions…

Ne laissant pas indifférente, l’œuvre de Füssli dit aussi bien de sa folie que son génie. Elle va exercer une influence décisive sur toute une génération d’artistes.

Fascination et appropriation des tragédies shaskespeariennes

Füssli s’intéresse dès son plus jeune âge à la dramaturgie anglaise, et en particulier à certains auteurs comme Shakespeare et Marlowe

Macbeth

Dans la moitié du XVIIIème siècle, Macbeth devient l’une des pièces de Shakespeare les plus représentées en Angleterre.

Mythes antiques

Homme de lettre, connaisseur des textes de littérature classique, Füssli s’inspire également de la mythologie grecque et romaine. Il s’intéresse particulièrement à l’œuvre d’Homère.

Imageries bibliques et légendes nordiques

Les connaissances religieuses acquises lors de sa formation de pasteur imprégneront Füssli toute sa vie.

La femme au cœur de l’œuvre

La femme, tantôt amante, modèle ou conquête, occupe une place importante dans la vie et l’œuvre et Füssli.

Cauchemar et sorcelleries

Tout en s’inspirant de sources littéraires variées, Füssli crée des personnages hybrides, des créatures monstrueuses, grotesques et terrifiantes. Cette démarche atypique pour l’époque repose à la fois sur son penchant pour le fantastique et le surnaturel, mais aussi sur un désir de provoquer ses contemporains.

Rêves, visions et apparitions

Le domaine de la superstition, du rêve et du surnaturel exercent un profond attrait sur Füssli . L’exploration de l’inconscient par l’artiste a suscité l’engouement des surréalistes au début du XXème siècle pour son œuvre. L’univers pictural de Füssli , à travers ses créatures hybrides, ses monstres, ses fées et ses apparitions, impose une nouvelle esthétique, atypique et étranger pour l’époque, qui oscille entre fantasmagorie, rêve et fantastique.

En pratique

Jusqu’au 23 janvier 2023
158 boulevard Haussmann
75008 Paris

Commentaires via Facebook (pour les commentaires traditionnels, voir en bas de l'article)

More from Eve
La Princesse de Bakounine de Lorenza Foschini
La Princesse de Bakounine en bref L’auteur de mené de nombreuses recherches...
Read More
Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.